MARTINEZ Carole : la terre qui penche
Elles sont deux. Elles sont une. La petite fille et la vieille âme. Ensemble, dans le même tombeau. L’une raconte de l’autre sa si courte vie. Non loin, près du Domaine des Murmures, la rivière est une fée, est une femme. Elle en a les douceurs, les emballements, les colères quand la passion devient la haine. L’ogre est un lourd soldat ravissant les petites filles, rouges feux follets parmi les herbes hautes. Aymon, l’Enfant, a le visage d’un ange et peut se fondre en tout ce qui vit, il devient arbre, oiseau, souffle du vent. La petite fille n’aura pas le temps de grandir sur cette « Terre qui penche », juste le temps, intense, de craindre, de découvrir, d’aimer et de nous enchanter par les mots de la Vieille qui la conte. Carole Martinez entraîne le lecteur dans un monde où le merveilleux s’encre dans la sensualité de la nature ressentie au plus profond.