STHERS Amanda : les promesses
Il est choyé, Sandro, en Italie, côté paternel et Alexandre, en France, côté maternel. Le luxe, la tendresse familiale, il a devant lui un avenir radieux. Seulement, en grandissant, Alexandre/Sandro va se découvrir une inaptitude essentielle au bonheur. Tour à tour époux, amant, père, il est incapable de tenir ces rôles longtemps, comme s’il ne pouvait pas entrer dans sa propre vie. Il souffre d’une sorte de dissolution permanente de sa réalité. Qu’est-ce qui est vrai ? Déjà à sept ans, il se posait l’angoissante question. Il connaîtra pourtant l’amour, celui qu’il refuse de peur de l’abîmer car, pour qu’il existe, il ne faut pas le vivre. Sa relation avec Laure restera en pointillés, avec de longs intervalles entre les rencontres. L’amour existera dans les mots qui ne se disent pas, dans les gestes qui ne s’accomplissent pas.
Le temps déroule les années. Pour Sandro/Alexandre, il n’y aura eu que cela : une enfance dans laquelle il se sentait à l’étroit dans sa hâte de devenir un homme, cet homme qu’il ne sera jamais.